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Conseils pour acheter du miel (et ne pas se faire avoir…)

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Dans le miel il y a ce qui se « voit » et ce qui ne se « voit » pas. Dans ce qui se voit on peut citer la couleur, la consistance c’est à dire liquide, crémeux ou cristallisé, l’odeur. Dans ce qui ne se voit pas il y a les microéléments, les sels minéraux, les antioxydants, la propolis, les tanins, les grains de pollen… Alors même si on est tenté par ce qui se « voit » à vous d’interroger l’apiculteur sur tout ce qui ne se « voit » pas ! En quoi sa pratique vous garantit que tous les bienfaits du miel, et dieu sait s’il y en a, vous seront restitués au moment de le déguster. Parmi les pratiques « à risque » il y a l’extraction par centrifugation, l’âge des cires, le chauffage, la déshydratation en chambre chaude (pour rappel un miel doit être vendu avec moins de 18% d’eau), l’ensemencement pour rendre un miel crémeux et l’adultération en rajoutant du sucre mais là on est dans la fraude passible de poursuites.

Le contenant :

Une étiquette peut en dire long :

  • Favoriser les miels récoltés et mis en pot par l’apiculteur
  • Le label Bio n’est pas toujours synonyme de qualité ni de respect de l’abeille : qu’en est-il des pratiques de l’apiculteur Bio vis à vis de ses abeilles ?
  • Vérifiez la provenance : un miel d’origine UE et non UE sera forcément un mélange de miels venant de contrées « exotiques ». Là encore le label Bio n’est pas gage de qualité
  • Un détail, mais une étiquette doit être imprimée sur du papier de qualité alimentaire, est-ce le cas ?
  • Le prix n’est pas un critère de choix : l’apiculture ayant la particularité d’être pratiquée par des apiculteurs amateurs et professionnels, beaucoup d’amateurs n’ont aucune idée du prix de revient de leur miel et le vendent à des prix défiant toute concurrence. Tant mieux pour vous, il y a de bonnes affaires en perspective !
  • Si l’apiculteur a transhumé ses ruches pour produire un miel spécifique cela devrait être indiqué sur l’étiquette.

Les conseils pour acheter du miel:

  • Favoriser les petits contenant : 125 ou 250 grammes. En effet à chaque fois que vous ouvrez le pot, le miel va se dénaturer. N’achetez que des 500 grammes ou des pots d’un kilo si vous êtes une famille nombreuse ou un gros consommateur de miel
  • A quelques rares exceptions (acacia) le miel finira par cristalliser. C’est un phénomène tout à fait naturel qui n’altère pas la qualité du miel. Il est gage que l’apiculteur n’a pas trafiqué son miel. On trouve souvent des pots avec une cristallisation qui n’est pas homogène, c’est normal et rassurant.
  • A part si vous êtes amateur d’un miel particulier, un miel multi floral sera par définition plus riche en saveurs et tanins qu’un miel mono floral
  • Si la miellerie sent bon le miel dites-vous que c’est autant de saveurs que vous n’aurez pas dans le pot
  • Si l’apiculteur habite dans le nord de la France et qu’il vend des miels de lavande par exemple demandez lui comment c’est possible et s’il pratique la transhumance
  • Pour les miels dits mono floraux demandez sur quels critères cela a été défini. Pour rappel il faut au moins 50% d’une seule essence florale pour ce type de miel en théorie uniquement détectable par analyse au microscope des grains de pollen
  • N ‘hésitez pas à questionner l’apiculteur sur ses pratiques. S’il pratique la transhumance comment gère t-il le bien-être de ses abeilles et combien de transhumances sur l’année ? Combien de temps garde-t-il ses reines ? Comment maintient-il son cheptel ? Quels types de ruches et de cadres utilise-t-il ? Quelles sont les essences florales butinées par ses abeilles. Ses réponses vous en diront beaucoup sur le miel que vous allez consommer et si c’est un passionné vous passerez un très bon moment
  • Interrogez-vous sur la valeur nutritive du miel : un miel qui aura conservé toutes ses qualités sera forcément plus riche à bien des points qu’un miel dénaturé, pas besoin d’en consommer des kilos pour en tirer tous les bénéfices
  • Et dernier point mais le plus important : goûter le ou les miels proposés !

Les pratiques courantes :

  • Les grandes surfaces ayant constaté l’attrait des miels liquides pour le consommateur privilégient ce type de miel. A savoir qu’il est plus que probable que le miel a été chauffé ce qui évitera toute cristallisation ultérieure et le miel restera liquide sur les étalages.
  • Selon les chiffres en vigueur 30% des miels seraient coupés avec du sucre
  • Vendre sous son nom différents types de miel sans les avoir produits
  • Les mélanges de miel pour que le miel vendu ait toujours le même goût quelque soit les années de récolte ce qui par définition est impossible.

Conclusion :

Quoiqu’il en soit favorisez l’achat chez un apiculteur. S’il est passionné vous pourrez acheter son miel en toute confiance et vous apprendrez plein de choses passionnantes et souvent ignorées sur la vie des abeilles.