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Nos amis les bêtes

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Pour plagier une citation célèbre, je me demande si la controverse ne serait pas le propre de l’homme. Celle qui m’intéresse ici est la place des ruches en ville. Soyons clair, si le but de mettre des abeilles en ville est de les sauver de la disparition, je trouve cela totalement grotesque : les abeilles disparaissent des campagnes donc on les implante en ville. C’est prendre le problème à l’envers, arrêtons de détruire nos campagnes à coup de pesticides et de monocultures et les abeilles ainsi que tous les insectes y retrouveront leur place. Non, la controverse qui m’intéresse et qui n’est pas sans rappeler celle de Valladolid, est celle qui interroge sur le fait que les abeilles en ville prendraient la place de pollinisateurs naturels déjà présents et que les ressources proposées seraient incompatibles avec l’afflux massifs d’abeilles (pour rappel une ruche au plus fort de la saison regroupe environ 50 000 individus). Je n’ai pas la réponse pour ce qui se passe en ville mais je me suis posé la question pour l’endroit où j’ai implanté mon rucher. Ne serais-je pas en train de supplanter les pollinisateurs déjà présents et se faisant ne serais-je pas en train de réduire la biodiversité ambiante ? Donc j’ai observé ce que je voyais sur les plantes et les arbres. Plutôt qu’un long discours je vous laisse apprécier les photos jointes à cet article.

Il y a des cétoines, des bourdons, des osmies et quantités d’autres abeilles solitaires, des xylocopes, des bombyles et autres diptères, des papillons (aurore, petite tortue, flambé, paon du jour, belle-dame, mélitées, argus …) et même un bupreste. Cela ne veut pas dire pour autant que je peux tout me permettre et je ne manquerai pas de continuer à suivre la faune locale au fur et à mesure que mon cheptel va augmenter. Maintenant, soyons honnête, la disponibilité des ressources ici n’est pas un problème. Quant à celles en ville…

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