L’apiculture a ceci de paradoxal : sur le papier c’est facile, dans les faits ça peut s’avérer très complexe. Nuançons tout de même : il fut un temps au siècle dernier où l’apiculture pouvait s’avérer facile. Pas ou peu de pesticides et surtout pas de néonicotinoïdes, pas d’OGM, pas de varroa, pas de frelon asiatique, de la biodiversité à foison. Tout ça bien sûr n’était pas gage de réussite mais bon an mal an les ruches vivaient leur vie sans que la sanction en sortie d’hiver ne soit des pertes de 30% de son cheptel quand ce n’est pas la totalité. Se former n’évitera pas, c’est certain, tous les pièges de notre monde moderne mais au moins permettra de mieux comprendre ses colonies et de pouvoir les aider dès que le besoin s’en fera sentir. Maintenant quand on a ses ruches proches de cultures intensives types maïs, vignes, vergers il ne faut pas se leurrer, on joue la vie de ses colonies tous les ans à quitte ou double. Si le pollen vient à manquer et que la seule source en est le maïs c’est la mort annoncée de ses colonies.
Le point important quand on cherche à se former c’est d’avoir en tête l’adage : « un apiculteur, une apiculture ». Il n’y a pas de mauvaises pratiques (quoique…) mais vouloir mélanger les conseils des uns et des autres est le meilleur moyen d’aller dans le mur. Choisir un apiculteur pour se former c’est choisir une apiculture. Ce fut mon cas et je viens de parfaire ma pratique avec 4 jours de formation intensive chez l’apiculteur qui m’a formé à mes débuts. Tout cela donne une cohérence à ma pratique et me permet de prendre les bonnes décisions lors de mes visites.
Il y a 3 moments clefs quand on débute qu’il faut savoir maîtriser au risque de tout perdre rapidement : le développement d’un essaim puisqu’on commence tous par l’achat d’un ou de plusieurs essaims qu’il faut savoir mener en colonie, la préparation à l’hivernage et la sortie d’hiver. Si on ne maîtrise pas ces 3 phases, les problèmes peuvent arriver très vite et croyez-moi d’expérience perdre sa ou ses colonies est une expérience à éviter pour peu évidemment qu’on aime vraiment ses abeilles.
Alors formez vous !