Dans quelques temps on aura tous (presque tous) une histoire à raconter sur le confinement. Moi, mon histoire c’est une équation toute simple: mes ruches sont dans les Monts-du-Lyonnais et je compte confiner en Ardèche. Le déménagement était prévu de longue date pour le 28 mars, une date à laquelle on était sûr d’être sorti d’hiver et que l’activité aura bien redémarré. Donc changement de plan: trouver un utilitaire à louer (merci Stéfan), demander à un ami de m’aider à mettre les ruches dans l’utilitaire (merci Nicolas) et avoir un voisin super sympa à l’arrivée (merci Thomas) pour installer les colonies sur leur nouvel emplacement. Mission réussie. Et à ceux qui se demandent comment on déplace des ruches, c’est fort simple: on attend le soir pour que toutes les butineuses soient rentrées, on inverse le sens de la grille d’entrée (l’air rentre et les abeilles ne peuvent plus sortir) et on met une sangle bien serrée tout autour de la ruche. Evidemment en cas d’accident ce dispositif risque de s’avérer un peu juste.
A 23h on repart à Tassin parce que le lendemain on déménage nos chats mais ça c’est une autre histoire…
La chance est avec moi: toute la semaine la météo va être très favorable, soleil et chaleur, les abeilles vont pouvoir sortir découvrir leur nouvel environnement et vu l’activité du mercredi midi on va dire que ça se passe plutôt bien.
Aux Hommes on est à presque 800 mètres d’altitude et la végétation est bien décalée de 2 à 3 semaines minimum par rapport aux Monts-du-Lyonnais. Résultat: mes abeilles ont quitté les prunus et l’aubépine en fleurs pour retrouver les saules marsault en pleine floraison. Et elles n’ont pas mis longtemps à les trouver!
